Cette série questionne les processus de métamorphoses et d’extensions, interpellant l’imaginaire du spectateur à partir de la surface de l’œuvre, pensée comme une peau qui engendre de nouvelles formes de représentations du monde vivant. Ces sculptures très colorées sont installées dans un mouvement et peuvent se transformer dans le temps et la forme, à la différence d’un objet figé. La forme de ces sculptures change en fonction de la place du spectateur. Un côté « pop » contraste avec une part d’ombre. Ce qui est donné à voir peut prêter au rire ou porter à l’inquiétude, c’est aussi une interrogation du singulier, de l’étrange, qui peut renvoyer à une émotion enfantine de joie ou d’effroi.
Cette série peut être vue comme l’expression d’une forme de liberté. Ces sculptures ne sont pas totalement abstraites, elles font intervenir des matériaux et des techniques de prime abord familiers, dans des assemblages de formes iconoclastes qui possèdent leur force propre et débordent des limites préétablies, en engendrant des scissiparités. Leurs « disproportions » se diffusent dans les combinaisons d’un jeu entre naturel et artificiel.