
Vue de l’exposition Mobile, la Maison Consulaire, Mende, 2016
Au commencement, deux chaises pliantes sont soudées dos à dos, puis trois chaises sont reliées entre elles, enfin une est seule, la soliloque. Pour chacune, la chaise du porteur est munie de sangles d’attache. Et ce n’est pas terminé, il y en aura de quatre, de six... avec plusieurs porteurses, jusqu’à pouvoir saturer un espace, une place publique par exemple. Une de ces places où aucun arrêt n’est possible.
Ces chaises, si elles se portent à vide, semblent supporter l’autre virtuellement. Elles sont des objets de communication ou de solitude. Celuicelle qui se déplace avec la chaise a des allures d’animal mécanique empêtré. En s’installant devant quelqu’un d’inconnu, lela porteurse peut inviter, avec la(les) chaise(s) vide(s), à un échange atypique : parler sans se voir. Et c’est seulement la présence d’une autre, une fois assise, qui restitue auà la porteurse un semblant d’aise.
Kristina Depaulis

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Crédits photographiques : Kristina Depaulis (sauf mention contraire)
©Adagp, Paris





