Oscillations. Partie 1 - Nuit.

Ce projet collaboratif mené avec Thomas Soulié, Audrey Douanne et Maroussia Sallent se développe en deux parties. La première est une exposition au sein d’anciens panneaux d’affichage, la seconde une édition. La contrainte de cette exposition était d’intervenir dans les vitrines d’anciens panneaux d’affichage de la rue intérieure Sud de l’Université de droit à Toulouse. Nous avons pensé cette exposition collective comme une édition très grand format, dont les pages étaient ces panneaux. Nos œuvres ont été conçues dans un même climat de surdité nocturne, dans un intérêt partagé pour les espaces de la nuit, leurs géographies hypothétiques, leur propension au rêve et au souvenir. [...]

Audrey Douanne

 

  • Vue de l'exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l'Arsenal, Toulouse, 2020 Panneau 2 (au premier plan sur l'image) : Matthieu Sanchez, Bathyscaphe, photographies numériques, tirage lecture Panneau 3 : Matthieu Sanchez, Bathyscaphe, photographies numériques, tirage lecture Panneau 4 : Matthieu Sanchez, Le souterrain, photographies numériques, tirage lecture Panneau 5 : Audrey Douanne, Une autre pangée Panneau 6 : Matthieu Sanchez, Eurêka, photographie numérique, 90 x 60 cm
    Vue de l’exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l’Arsenal, Toulouse, 2020
    Panneau 2 (au premier plan sur l’image) : Matthieu Sanchez, Bathyscaphe, photographies numériques, tirage lecture
    Panneau 3 : Matthieu Sanchez, Bathyscaphe, photographies numériques, tirage lecture
    Panneau 4 : Matthieu Sanchez, Le souterrain, photographies numériques, tirage lecture
    Panneau 5 : Audrey Douanne, Une autre pangée
    Panneau 6 : Matthieu Sanchez, Eurêka, photographie numérique, 90 x 60 cm
  • Vue de l'exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l'Arsenal, Toulouse, 2020 De gauche à droite : Panneau 2 : Maroussia Sallent, Une autre Vague Panneau 3 : Thomas Soulié, Des intérêts Panneau 4 : Audrey Douanne, Eléments pour un Atlas Panneau 5 : Thomas Soulié, Connexion
    Vue de l’exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l’Arsenal, Toulouse, 2020
    De gauche à droite :
    Panneau 2 : Maroussia Sallent, Une autre Vague
    Panneau 3 : Thomas Soulié, Des intérêts
    Panneau 4 : Audrey Douanne, Eléments pour un Atlas
    Panneau 5 : Thomas Soulié, Connexion
  • Vue de l'exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l'Arsenal, Toulouse, 2020 Panneau 1 : Thomas Soulié, Incertitude
    Vue de l’exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l’Arsenal, Toulouse, 2020
    Panneau 1 : Thomas Soulié, Incertitude
  • Vue de l'exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l'Arsenal, Toulouse, 2020 Panneaux 1 à 3 : Maroussia Sallent, Une autre Vague
    Vue de l’exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l’Arsenal, Toulouse, 2020
    Panneaux 1 à 3 : Maroussia Sallent, Une autre Vague
  • Vue de l'exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l'Arsenal, Toulouse, 2020 Panneau 1 : texte d'introduction à l'exposition
    Vue de l’exposition Oscillations, partie 1 - Nuit., Espace culturel, Faculté de l’Arsenal, Toulouse, 2020
    Panneau 1 : texte d’introduction à l’exposition

 

Matthieu Sanchez y présente des textes issus des projets Le fugitif, Le souterrain, La montre à gousset, la perle et le mouvement perpétuel, des photographies qui présentent le projet Bathyscaphe ainsi qu’une sélection de photographies additionnelles. La série de photographies Eurêka montre un point central, une lumière, un objet, une découverte découlant d’une longue errance à la recherche de quelque chose. La série de photographies Bathyscaphe témoigne d’une longue marche pour aller cacher un objet.

Les textes sont documentaires pour la plupart, ils décrivent des performances vécues. L’action y est centrale mais inaccessible, invisible, cachée du public, il ne reste que le paysage et les réflexions qui sont ressorties de l’expérience. Les photographies utilisées ne sont pas des illustrations du texte mais les accompagnent pour appuyer les notions de marche, de déplacement, de temps, et de perspective.

 

  • {Eurêka}, 2020
    Eurêka, 2020
    Série de 5 photographies numériques couleurs, 90 x 60 cm
  • {Eurêka}, 2020
    Eurêka, 2020
    Série de 5 photographies numériques couleurs, 90 x 60 cm
  • {Eurêka}, 2020
    Eurêka, 2020
    Série de 5 photographies numériques couleurs, 90 x 60 cm
  • {Eurêka}, 2020
    Eurêka, 2020
    Série de 5 photographies numériques couleurs, 90 x 60 cm
  • {Eurêka}, 2020
    Eurêka, 2020
    Série de 5 photographies numériques couleurs, 90 x 60 cm

 

“Le 24 décembre j’ai vidé ma voiture, les poches de mon manteau, de mon pantalon. J’ai pris avec moi cent-vingt euros en liquide, mon permis et un vieux paquet de cigarettes écrasé. [...] J’ai rajouté un vieux réveil au fond de mon coffre vide qui faisait un tic-tac bruyant, j’ai aussi caché dans la boite à gants une petite boite d’allumettes. J’ai enfilé ma casquette, puis j’ai quitté Bruxelles. [...]”

Extrait du texte du projet Le fugitif

 

“Le Souterrain est un lieu où sont produits des choses qui n’en sortiront jamais. Je fais tout pour que personne ne soit au courant, pas d’images, pas de documentation. [...] J’ai acheté un panneau de laine de roche et des planches de bois pour isoler le mur de la chambre, car au moindre bruit j’ai l’impression d’ouvrir les portes du Souterrain à Jane. [...]”

Extrait du texte du projet Le souterrain

 

“L’expérience contient un Objet. Celui-ci est tout d’abord constitué d’un mécanisme de montre à gousset sur lequel est montée une petite perle. [...] Le mécanisme est remonté une première fois, la perle se met à tourner très lentement. À ce moment-là, j’affirme : “La perle tournera à jamais, sans s’arrêter.” [...] Pour entretenir la rotation je remonterai chaque jour le mécanisme. Nous ne pouvons pas prouver la perpétualité de la rotation, mais tant que par l’expérience je ne peux pas démontrer que ce mouvement perpétuel n’existe pas, il existe.”

 

Crédits photographiques : Maroussia Sallent