Au centre de la Salle Blanche sur un socle étroit d’environ cinq mètres de long, l’artiste a choisi de présenter le point de départ de ce travail : les dessins de perruques, issus d’un carnet, scannés et agrandis. Sur chaque page est posé un vase en forme de champignon en verre rempli d’eau, à travers lequel le visiteur peut regarder les pages du carnet. Objet là encore suggestif et mystérieux, il évoque un accessoire sexuel ou quelque objet de laboratoire dans lequel l’eau permet de jouer sur les proportions et sur les déformations du dessin. Cet élément fonctionne donc comme un outil pour le regard et la vision, invitant le spectateur à travers chaque orifice, à regarder différemment, à adopter son propre point de vue et à s’approprier les formes qui lui sont offertes.
Alice Fleury
Extrait du texte de l’exposition Trichos, Musée des beaux-Arts de Nantes, 2011
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Crédits photographiques : Grégoire Vieille (sauf mention contraire)
© Adagp, Paris