Poussant son étude du XVIIIe, notamment à travers l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, l’artiste a trouvé une iconographie qu’elle va relire, transformer et nous restituer à travers des techniques très contrastées. Prenant pour motif des perruques, dont le caractère érotique est évident, elle les agrandit considérablement, jouant avec l’échelle et les traite soit à l’encre et lavis, soit en évoquant le dessin en trouant le papier à l’aide d’une épingle. Le thème du cheveu est récurrent dans le travail de Ghislaine Portalis, mais il est toujours traité comme un accessoire, le modèle étant volontairement désincarné, laissant ainsi au spectateur le soin d’imaginer de possibles acteurs ou utilisateurs.
Blandine Chavanne
Extrait du texte de l’exposition Trichos, Musée des Beaux Arts de Nantes, 2011
Sans titre, 2008 Série de 6 dessins. Feutre et piquage à l’aiguille de tapissier sur papier aquarelle Arches, 250 x 152 cm (chacun) Crédits photographiques : Ghislaine Portalis
12 carnets Moleskine brodés à disposer sur la Nappe à 12 couverts, 14,6 x 12 cm (chacun) Collection du Mobilier national Crédits photographiques : Muriel Barbier