C’est leur composition simple – une figure pleine ou ses contours qui, en couleur, se détachent sur un fond gris ou bleu – qui leur a valu leur qualification de « binaire ».
L’équation est en effet élémentaire en apparence. Sur une toile de format unique (162 x 130 cm), se succèdent neuf formes géométriques (plusieurs cercles et disques, un triangle, un losange, un dodécaèdre) placées au centre. Passées et repassées à la peinture émail industrielle, la plupart semblent avoir été incrustées à même la toile ou en irradier. Voilà ce que sont ces peintures binaires jusqu’à ce que vous les preniez éventuellement en photo avec votre téléphone et que vous en diminuiez les contrastes. Chez certaines, étonnamment, les couleurs, l’interaction lumineuse qui les articulait, s’annulent et sur votre écran, ne subsiste qu’une surface grise uniforme.
La dualité de ces images n’a existé que l’espace d’un instant sur votre rétine. [...]