"Un certain nombre d’observations et d’expériences à l’extérieur de l’atelier ont entrainé des modifications importantes dans mon travail de peinture. Comment transformer en peinture ces regards sur : îlots de nature, passages, ouvertures, bords, lisières, plages arides ou herbues ?
Ce fût d’abord en traversant le support papier au sol, par un balayage de peinture avec des pinceaux de tresses d’herbes et une installation à Villeneuve-lez-Avignon. Puis avec la fabrication des supports par assemblages de morceaux de papier (canson ou goudronné) déchirés et collés entre eux. La construction partant toujours du centre vers l’extérieur, le territoire prenait forme en respectant le contour improbable dû à la déchirure des morceaux, sans jamais être retaillé. Dans le cas des territoires en papier goudronné, je pouvais mettre à nu le goudron pris entre les deux couches de kraft, cette zone noire que nous voyons autour de « île piège », « Peten » et « Usumacinta ». Ce procédé m’a permis de montrer la difficulté d’arrêter la forme, mon désir de lui laisser une possibilité de s’étendre à l’infini... Chaque territoire étant pourtant le résultat d’une idée, d’un « plan » : un endroit du jardin, une région géographique, un fleuve ou une architecture rituelle."
M. A.
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