Sessions protocoles-méta

Depuis 2003, les Protocoles-méta proposent des sessions d’expérimentations et des « congrès singuliers » recoupant diverses disciplines, croisant différents publics. Elles se sont déroulées dans des lieux artistiques aussi bien qu’extra artistiques, dans différentes villes : Blois, Paris, Roubaix, Marseille, Aix-en-Provence, Rabat, Cavaillon, Avignon, etc.

Protocoles-méta est un projet d’expérimentation mobile, infiltrant et évolutif. Son hypothèse de départ est d’explorer des modes d’agir, de faire, pour surmonter les procédures habituelles d’exposition, de performance ou de spectacle.

Le mode de fonctionnement est lui-même un dispositif expérimental qui évolue selon les occasions. Chaque session (ayant une thématique ou non) met en jeu le trinôme rencontre-indétermination-improvisation … Nous agissons donc par expériences successives avec le souci permanent de mettre en commun nos réflexions et nos pratiques. Ce sont des « protocoles en situations » dont tous les termes et les modes peuvent êtres questionnés et rejoués différemment si nécessaire. C’est une « démarche soustractive » selon Jean-Pierre Cometti {note}1.

 

Au bord des protocoles méta..., 2004 et 2006
Palais de Tokyo, Paris
Questionnements pendant 4 sessions : esthétique de l’existence, art et pédagogie, art et social. Déterritorialisation des pratiques (méta-activités et méta-lieux).

 

Congrès à géométrie inverse, 22-24 mai 2009
Force de l’art 02, Grand Palais, Paris
Une coproduction de l’école supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, de l’école d’art de Blois, avec l’aide du CNAP et la collaboration de l’association Art & Recherches. Programme d’expérimentations à partir des formes de déplacements et d’agoras (et leurs malentendus).

 

  • Crédit photographique : Pascal Sémur

Méta-campement (ou campement critique 01), 12-14 avril 2010
Camping de Maubec (84)
Ce premier campement a fonctionné comme un laboratoire pour expérimenter divers modes de bivouacs artistiques et préparer les prochains campements.

 

Sauf mention contraire, toutes les photographies de cette page ont été prises par Jean-Paul Thibeau

1« Protocoles-méta » désigne une démarche, une expérience, qui s’est développée en plusieurs phases, sans aucun but visé d’avance. C’est ce qui constituait, tout au moins au départ, l’intérêt de ce qui se dessinait ainsi, et de ce qui s’y est ensuite « manifesté » : une démarche qui est toujours restée, et ce dès le départ, essentiellement ouverte. Qu’elle fût déconcertante, c’est ce qu’on a bien vu. Beaucoup, parmi ceux qui, à tel ou tel, moment sont venus se joindre à nous, sans savoir d’ailleurs exactement de quoi il s’agissait, pourraient en témoigner, de même que les termes mêmes dans lesquels cette expérience s’est développée, à savoir comme méta expérience. C’est que le propre d’une méta démarche comme celle-là, ou encore des méta protocoles qui leur étaient liés, aura consisté beaucoup plus en une réflexion sur les conditions dans lesquelles une démarche ou une expérience peut avoir lieu, qu’en un programme, d’où son caractère essentiellement soustractif, destiné à libérer des possibilités encore inexplorées. Une telle démarche impliquait, chemin faisant, qu’on réfléchisse sur ce qui entre en jeu dans des expériences ou dans des pratiques de type artistique ou en tout cas présumées telles - avec toutes les représentations qui en font inévitablement partie, et qui constituent toujours au fond, pour qui y participe, un arrière-plan pris en défaut, mis à l’épreuve, exposé à un doute qu’autorise précisément sa nature soustractive. Cet aspectlà, que je résume très brièvement, s’illustre dans un écart par rapport aux attentes qui sont généralement les nôtres, en raison de ce que nous engageons à la faveur d’un processus qui, sitôt enclenché, devient éminemment problématique, puisque les finalités en sont incertaines et indéterminées.