Des vestiges du mur de l’Atlantique sont enfouis dans une végétation luxuriante, recouverts de graffs. Mouvements du temps inscrits dans le paysage, interrogeant nos perceptions et les lectures que nous faisons de l’Histoire.
Le mur de l’Atlantique était un ensemble de fortifications côtières édifiées par l’Allemagne hitlérienne entre 1942 et 1944, depuis le nord de la Norvège jusqu’au sud de la France, afin d’interdire l’accès du continent européen aux opposants du IIIe Reich. Ce système défensif participait au plan de conquête de l’espace vital du pouvoir totalitaire nazi prévu pour durer mille ans. La beauté des ruines était une préoccupation majeure du projet national-socialiste, Albert Speer architecte de Hitler, obsédé par la volonté de laisser des traces durables qui témoigneraient de la grandeur du IIIe Reich a assigné aux édifices du mur de l’Atlantique cette directive consacrée aux monuments de prestige du Reich.
Frédérique Bretin
© Adagp, Paris