La Fabrique des cieux, est une recherche initiée en 2020 composée d’une pluralité de projets réunissant photographies, écrits, poésies, des notes ainsi que des références scientifiques ou ésotériques empruntées.
Par regroupements d’informations et par interprétations, cet ensemble compose une nouvelle cosmologie glissant peu à peu du réel à la fiction, de l’objectif vers le subjectif. Sur le principe de l’Atlas Mnémosyne, mon intention est de constituer un « Atlas Astral », mêlant sciences et mythes. Ce document sera à la fois support et objet de récits et tentera de rendre visible l’invisible.
Cette recherche au long cours est basée spécifiquement sur l’observation des phénomènes célestes endémiques créés par le changement d’atmosphère et par le soleil, tels que les rayons verts, les nuages iridescents, les nuages lenticulaires, les aurores boréales…
La Fabrique des cieux est amorcée par un premier projet Regarder l’heure, attendre l’aurore réalisé lors d’une résidence au Centre d’art de Flaine (2020-2021) en partenariat avec le Réseau Altitudes. Ce travail prend pour point de départ les écrits de Jean Lilensten, chercheur astrophysicien au CNRS de Grenoble, qui dans son livre Chasseur d’aurores explique que des aurores boréales ont été observées en 2003 en Haute-Savoie.
Le deuxième projet, Halos, est un poème à composer et à suspendre dans un ordre variable. Sur autant de pans de tissus, les cinq textes reprennent des éléments d’observations de paysages traversés, des couleurs, des sensations…
Une troisième phase a débuté au Bel Ordinaire à Pau en 2023 à travers une résidence de recherche et de création en partenariat avec L’observatoire du Pic du Midi et la SAPO (Société Astronomie des Pyrénées Occidentales). Elle porte cette fois sur l’observation du rayon vert, et se poursuivra jusqu’en 2024.
En fin d’année 2023, j’entamerai une recherche à Reykjavik en Islande en partenariat avec SIM Résidency et la DRAC Nouvelle-Aquitaine. Il s’agira d’en photographier les aurores boréales, observations qui seront documentées et archivées.
Les projets qui constituent La Fabrique des cieux contiennent une part d’incertitude quant aux rendus des observations qu’ils supposent. En effet, il se peut que je ne vois rien, ou peu de choses que je pourrais qualifier de « remarquables » (comme en Haute-Savoie notamment). Toutefois, ces « échecs » font partie intégrante de la recherche et deviennent matière à réflexion.