Au pôle laitier du lycée Pommerit, Gaël, Léa, Samuel ou encore Alexandre collectent une banque sonore singulière ; celle de leur environnement de travail, entre la stabulation, les vaches et autres robots automatisés, pour créer de la musique. Le film, fait d’aller-retours entre la fiction et l’archive, suit ces jeunes agriculteurs dans leur apprentissage et révèle leur rêves d’avenir.
Le film se situe entre la fiction et l’archive. C’est le récit intimiste d’une expérimentation sonore avec une classe du lycée agricole de Pommerit à La Roche-Jaudy. Son titre évoque un dispositif qui pourrait éventuellement se répéter en fonction des milieux sonores dans lequel il est déployé.
A travers l’aspect très technique de la prise en main du matériel de l’ingénieur du son, du cadreur ou encore du musicien, Léa, Gaël ou encore Alexandre, sont en formation agricole et arpentent l’espace de la stabulation automatisée pour collecter toutes sortes de sons. C’est un environnement à la fois familier et opaque qui résonnent d’une quantité de bruits impressionnants : machine de traite, effaroucheurs pour oiseaux, mélangeur, rumination et souffle des vaches.
Au fur et à mesure des expérimentations, les personnages à la fois devant et derrière la caméra, tissent un lien nouveau avec leur environnement de travail et commencent à en écouter chaque son, chaque variation rythmique.
Fin de chantier installe une communication sensible entre l’animal, l’homme et la machine, par le biais de la prise de son. Ainsi, les samples récoltés sont transformés, séquencés et hachurés dans des synthétiseurs modulaires : c’est tout une cosmologie sonore qui entre en jeu et se percute pour trouver enfin une place dans le film. Au-delà de la recherche musicale, les jeunes se livrent sur l’origine de leur choix de métier, leur histoire et leur avenir dans l’exploitation agricole.
Laure Subreville
© Adagp, Paris