Le dessin est un des médiums privilégiés de Ghislaine Portalis. Toujours accompagnée de son carnet, elle note, dessine, croque, relève tout ce qui pourrait nourrir de futurs projets. C’est ainsi que, depuis le début des années 2000, elle a étudié et relevé les différentes coiffures et perruques que l’on trouve dans l’Encyclopédie publiée sous la direction de Diderot et d’Alembert entre 1751 et 1772. Depuis lors, elle a continué à se passionner pour les coiffures, postiches et perruques, non seulement pour leurs formes et leurs textures mais aussi pour les différentes manières de les assembler et pour leur symbolique qui change en fonction de leur origine géographique. [...]
Le monde de Ghislaine Portalis est peuplé de fantômes qui nous laissent non pas leur ombre mais leurs cheveux. Ils nous racontent de nombreuses histoires, nous entraînant dans le monde sophistiqué et onirique des princes et marquis du XVIIIe siècle et dans celui très codé des ethnies africaines, où chaque coiffure permet d’identifier la nouvelle mariée, la femme libre ou la veuve.
Blandine Chavanne
Extrait du texte Ghislaine Portalis, 2011
Sans titre, 2020
Série de dessins. Papier aquarelle Arches piqué avec une aiguille de tapissier, 57 x 77 cm (chacun)
Carnet Moleskine - Coiffures afro (extrait), 2020
Crédits photographiques : Ghislaine Portalis
© Adagp, Paris