Aux heures les plus chaudes

 

Exposition duo avec .... Aux heures les plus chaudes, Galerie Pierre Poumet, Bordeaux, 2020
Exposition duo avec .... Aux heures les plus chaudes, Galerie Pierre Poumet, Bordeaux, 2020

 

[...] Alanguies, engourdies, lentes et pesantes, Tatiana Defraine propose au regard du spectateur un inventaire complet de poses féminines érotiques dont les indolences voluptueuses se livrent à la paresse et à la lascivité. Dans un univers d’où l’homme est exclu, mais qui s’offre comme une promesse dans la surabondance de créatures et de potentiel de jouissance visuelle, la tradition picturale du modèle féminin est prolongée dans un véritable hymne à la volupté.
Les Vénus de Titien, de Goya ou de Gauguin rejoignent les femmes indolentes de Bonnard et de Vuillard dans des « arrangements » esthétiques qui provoquent le désir.
Or, le désir ne se donne pas d’emblée dans l’image, il naît des dispositifs plastiques que l’artiste va mettre en place pour provoquer l’envie de voir, l’envie de toucher, l’envie de sentir : dans de petits formats, les corps féminins réalisés au pastel gras gisent dans des lieux intimistes - dans une chambre, sur un lit, dans un lieu réservé à la toilette, au bain ou au repos - dans lesquels le spectateur-voyeur s’introduit. Saisi à l’abri d’espaces clos, de cabinets de toilette ou de jardins verdoyants, le personnage féminin se repaît d’une nudité innocente parce que dévoilée mais non encore offerte. Le spectateur fait donc l’effort, par l’imagination ou par l’action, de se rapprocher de ces corps, d’observer et de regarder pour le seul plaisir de voir ce qui ne doit pas être vu. [...]

Corinne Szabo, texte de l’exposition, 2020 (extrait)

 

 La sixième heure du jour, 2020 (à droite) Huile sur toile, 100 x 120 cm
La sixième heure du jour, 2020 (à droite)
Huile sur toile, 100 x 120 cm

 

 

 Le vent se lève, 2020 (à gauche) Huile sur toile, 130 x 160 cm
Le vent se lève, 2020 (à gauche)
Huile sur toile, 130 x 160 cm

 

 

{La cavalière}, 2020
La cavalière, 2020
Huile sur toile, 40 x 35 cm

 

 L'étoile du berger, 2020 (à droite) Huile sur toile, 100 x 120 cm
L’étoile du berger, 2020 (à droite)
Huile sur toile, 100 x 120 cm

 

 

 

 

 

Crédits photographiques : Ludovic Beillard