Réalisée dans le cadre du programme de recherche Coven Intelligence Project et de la biennale Wood Wide Web (Essonne)
Musique : Paul Husky
In some Native languages, the term for plants translates to « those who take care of us »
Robin Wall Kimmerer, Braiding Sweetgrass, Milkweed Editions, 2015
R B Kimmerer écrit que les plantes nous enseignent la générosité. En créant de la nourriture, des médicaments, en purifiant l’air, en consolidant la terre, en offrant un abri et même de la beauté, les plantes nous apprennent la valeur des dons.
Quelles plantes choisir pour enseigner l’éthique à l’intelligence artificielle ? Cette question est posée à des herboristes, shamans, ethnobotanistes, et biologistes. Ces petits entretiens sont croisés avec des vidéos promotionnelles de technologie agricole contemporaines à 2019. Dans ces vidéos, nous sommes dans un monde où les plantes et la terre sont essentialisées à des composants chimiques, NPK, des courbes, des clones, des hybrides, des points gps, des OGM, des intrants. L’enjeu de cette vidéo est de nourrir l’IA de récits non-essentialistes des plantes, de rendre au monde végétal sa place maîtresse volée dans l’ordre du monde.
La recherche en biologie récentes découvrent 16 sens à certaines plantes, elles communiquent, s’entraident, reconnaissent leurs descendants, ont leurs caractères propres. Ces « découvertes » convergent avec des connaissances indigènes où les plantes sont pensées parfois comme des ancêtres, des alliées, des enseignantes. Bien plus anciennes que nous, les plantes sont-elles plus sages ?
Suzanne Husky