Vingt petits mignons /2

« Faire réparer son animal de compagnie et exiger le meilleur de lui. »

 

Vingt petits mignons, 2018
Vidéo de la performance présentée avec Sylvie Coinde
Salle des Fêtes de Dicy
Crédit : Kévin Huber

 

Vingt petits mignons.
Conversation au bureau des plaintes.

La cliente : Bonjour.
Le vendeur : Bonjour madame.
La cliente : Je reviens vers vous à cause de mon chat.
Le vendeur : Que se passe t’il ?
La cliente : Il mange ses croquettes, dort très bien, chasse les souris, sauf une chose.
Le vendeur : Oui dites moi ce que c’est ?
La cliente : Le pouvoir ! Mon chat manque de virilité !
Le vendeur : Qu’entendez-vous par là ?
La cliente : Quand mes amis me rendent visite mon chat reste tout gentil, tout sage, alors qu’un vrai garçon doit savoir s’affirmer, s’imposer, montrer qu’il est le plus beau, le meilleur.
Le vendeur : D’accord. Autre chose à signaler ?
La cliente : J’aimerais bien le voir en compagnie d’une fille ! Dans mon quartier des chattes il y en partout ! J’ai l’impression qu’il passe à côté !
Le vendeur : Quel est son prénom ?
La cliente : Il s’appelle James. Il aurait du devenir un vrai coureur de jupons.
Le vendeur : Rappelez moi son numéro ?
La cliente  : Je vous ai acheté le 664 B.
Le vendeur : Ok, parfait. Ramenez le nous.
La cliente : C’est noté. Allez-vous pouvoir le réparer ?
Le vendeur  : Je pense que oui. Nous allons procéder à un lavage de cerveau et réinjecter des idées paternalistes à l’intérieur de son esprit. Ça nous prendra deux jours. Nous vous tiendrons au courant.
La cliente : Et ça va coûter combien ?
Le vendeur : Zéro euro. Vous bénéficiez de quatre ans de garantie.

Texte de la performance (extrait).