Tisser à coup de pédales

{Tisser à coup de pédale}, 2024
Tisser à coup de pédale, 2024
Lecture publique, 13’
Galerie Lavitrine (lac&s) à l’occasion du finissage de l’exposition Waouh  !

 

Lecture publique d’un texte écrit comme une mise en corps d’une traversée d’espace réalisée avec le Labomorphe durant l’année 2023, une forme de phénoménologie du trajet.

Kristina Depaulis

 

Texte lu, enregistrement réalisé en 2025

 

pause reprise
c’est par le nez que l’air entre, circule à l’intérieur des deux mètres carrés de peau, gonfle les muscles, allège le poids pour à l’acmé s’extraire, repose mollement la gravité, emporte les toxines puis cela reprend doucement c’est par le nez que l’air entre, circule à l’intérieur des deux mètres carrés de peau, gonfle les muscles, allège le poids pour à l’acmé s’extraire, repose mollement la gravité, emporte les toxines
puis cela reprend encore, s’amplifie, comme ma voix qui s’invite dans l’espace en parcourant l’horizon de ces lignes, perpendiculaires au déplacement que je trace dans le rythme de mes pas qui cherchent le souvenir du pédalier impossible de maintenir les pieds en flex, ce serait la chute, pour rouler il faut enrouler dérouler le talon, glisser sans à coup sur la plante, les doigts, puis décrocher le tout sans taper imaginer la voûte, dessous qui tient tout, envoûte un coussin d’air par pression douce ajuste, compense, toujours mobile pas de point juste, juste ce mouvement à trouver pour mieux l’inverser, reculer, au point de jouer le temps, rewind ou deux triangles en arrière deux triangles empilés me servaient de signature petite, la mémoire glisse, reculer pour avancer ce qui précède contient ce qui suit [...]

 

Extrait du texte lu

 

 

Crédit photographique : Antoine Gatet

©Adagp, Paris