
Vue de l’exposition La grue niche sur le toit, Musée des Beaux-Arts de Limoges, 2017
Une sculpture a rejoint la collection du Musée des Beaux-Arts de Limoges
Deux Séchoirs de corps anthropomorphiques sont posés au sol et accrochés à des ventilateurs, semblables à des cocons d’air en respiration continue. Les visiteurses sont invitées à poser leurs chaussures et à entrer dans les pièces afin de sécher. De la couleur des moulures, d’un vert-turquoise amenée à disparaître, ces objets répondent à la question de la transformation du musée en créant une mémoire du lieu. Lorsqu’un corps est plongé dans le musée, il pénètre cet espace gorgé de son humidité propre - sudation souvent amplifiée par celle liée aux intempéries. L’augmentation brutale de l’eau dans l’air, provoquée par cette intrusion, implique des conséquences parfois néfastes sur les œuvres exposées. L’un des points traité dans la transformation à venir est la création d’un couloir souterrain d’accès au musée, fonctionnant comme un sas d’acclimatation et de séchage.
Partant de cette idée et considérant que lela spectateurrice qui pratique les objets devient l’œuvre, lela sécher revient à troubler les repères de manière ludique. Isolé dans cette enveloppe, le corps fait une triple expérience : celle d’être allongé dans un musée, celle de son corps séché une fois sorti et celle d’être « œuvre » durant le temps de l’expérience.
Kristina Depaulis

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Crédits photographiques : Antoine Gatet
©Adagp, Paris





