2014
Vues de l’exposition
Eponyme Galerie, Bordeaux
Dans l’exposition « Ne rien attendre » il faut se laisser traverser par la violence de cette impasse, la vivre en temps réel. Ces peintures sont des cris, elles nous font vivre le monde brutal, étranger de l’homme enchaîné à ses circonstances, mais aussi et surtout de l’homme qui ne trouve pas son chez-soi dans « La maison dépressive de la politique », qui ne peut pas s’accommoder d’être devenu « L’otage des normes », otage du verbe, otage des « Discussions qui ne lui disent plus rien », enfin, otage d’une pensée modelée.
Dans ces peintures, la plasticité, le tiraillement, la couleur s’imposent comme une force : par son propre mouvement, l’homme s’ouvre à respirer le dehors qui l’asphyxie. « Ne rien attendre » c’est résister en acte !
Michel Herreria, oppose à la pensée modelée, la pensée faite des mots-de-lait. Il y a un hors-page qui se dessine dans son travail. Comme en creux, chaque œuvre nous fait sentir la présence d’une perte : celle de l’humain. Dans Les Ciments par exemple, la désarticulation, la rupture est physique. Elle invite chaque homme à faire l’expérience de se dépêtrer de ce qui l’empêche d’agir.
Patricia León, texte de l’exposition, 2014 (extrait)
Les Ciments, 2014 (détails)
Ciment coulé
Crédits photographiques : Eponyme Galerie