En m’appuyant sur le travail de réalisateurs comme Jean Eustache, Raymond Depardon ou encore Bruno Dumont, j’ai écrit une série de textes : Les hommes de terre. Grâce à la mise en récit d’observations du monde paysan et de traditions orales, j’ai pu instaurer une étrangeté dans l’écriture.
J’évoque dans mes textes une nature, un espace à peupler, en relation permanente avec les êtres qui y vivent.Le film m’a permis de mettre en scène et en lumière des questions de silence, de rituel et de disparition au monde. A travers l’enfouissement, cet appel de la terre, mon personnage en K-Way camouflage étend son corps peu à peu. Il devient végétal parmi le végétal. La terre représente un espace blanc, vacant. Et c’est dans ces espaces que l’homme à la possibilité de penser, de SE penser. C’est la recherche de l’homme sauvage, primitif, primaire, premier, que fait mon personnage lorsqu’il creuse la terre.
Laure Subreville
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© Adagp, Paris