Depuis une dizaine d’années, le phénomène des vide-greniers s’amplifie et chaque clocher organise son incontournable brocante pour la joie des chineurs, brocanteurs aguerris, promeneurs du dimanche, touristes et habitants du cru.
L’air du temps est au recyclage. Celui qui pensait gagner un peu d’espace en revendant des objets obsolètes se retrouve encombré de la cave au grenier par d’irrésistibles vieilleries glanées en brocante.
Rien n’enlève au charme de ces rendez-vous, si ce n’est peut-être leur surabondance.
J’ai imaginé un poulailler d’objets décoratifs évoquant, avec humour, un élevage intensif de volailles diverses. J’ai tenu à ce que chacune d’elle ait une fonction propre : canard-tirelire, poule-pichet, coq-girouette...
La juxtaposition de ces gadgets « gallinomorphés » renvoie à l’éphémère de l’existence de ces animaux qui sont traités comme des objets.
Marie Sirgue