Labomorphe

Construisons le moule et donnons le souffle {note}1

Et si tout démarrait là ? Si ce sentiment d’être au monde avec d’autres devait prendre forme ici avec vous ? Faire ensemble quelque chose qui s’apparente à un tissu commun ? Associer nos gestes, nos pensées dans nos mains vers un but qui ne soit pas attendu, qui ne soit pas de l’ordre du possible mais de l’étonnement de ce qui se produit : entrer ensemble dans un espace poétique.

Alors peut être pourrions-nous essayer.

Je me suis attelée au fil du temps à la fabrication d’enveloppes textiles, une manière pour moi de contenir et d’ouvrir le corps et l’imaginaire à une échelle humaine. Et si une de ces enveloppes pouvait être l’atelier lui-même ? Un atelier mobile, ouvert, transformable, le lieu de l’œuvre et l’œuvre elle-même.
Et voilà que dans ce besoin partagé de se retrouver, l’atelier devient un espace de rencontre, un lieu d’exploration où l’autre peut habiter.
L’artiste est engagé·e dans la cité, dans son territoire, il·elle a un rôle à jouer, à investir avec ses propres moyens et le mien est poétique. Je crois à la rencontre possible des « modes » comme Bruno Latour, à la nécessité de faire advenir du lien juste par le faire ensemble.
Rencontrer, inviter, construire, modifier, transformer faire avec en s’imprégnant des gestes, des formes, des outils de ce qui est à portée de « mains » ici.

Kristina Depaulis

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Dans une déambulation par étape sur le territoire, je dessine par couches translucides superposées une carte de mes déplacements. L’image mentale de la pérégrination se projette progressivement sur le papier en une géographie sensible. Chaque carte met en exergue la zone explorée au sein du territoire, le reste demeurant flou.

Kristina Depaulis

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