[...] Angélique Aubrit et Ludovic Beillard ont, quant à eux, écrit un scénario qui met en scène la rencontre de cinq personnages dans un huis clos étroit où règne
une tension loufoque et inquiétante. Le film qui en résulte, comme le dispositif de
l’exposition, les situe dans un environnement qui emprunte les caractéristiques
architecturales d’un vaisseau spatial. Ici sur terre, l’espace de la galerie, lui-même
de petite dimension, a été réduit, il rappelle l’ambiance confinée et claustrophobe
de ces véhicules interstellaires. Les costumes-sculptures d’Élena, Mauris, Heather,
Niklas et Pete sont présentés les uns à côté des autres, adossés au mur comme des
habits de cosmonautes rangés dans un sas de décompression. De son côté, le film
laisse apparaître les personnages dans une cabine circulaire à 6 portes, dont les
murs suintent l’humidité. Les personnages s’y croisent, s’y parlent, s’entrechoquent, attendent ou encore circulent. La situation entre eux semble instable, tantôt pesante et menaçante – vont-ils s’entretuer ? – tantôt ‘relaxe’ entre deux taffes de cigarette. [...]
Oriane Durand
Crédits photographiques : Angélique Aubrit et Ludovic Beillard