Iconographie égyptienne

« Le premier geste de M. Andersson consiste à tendre de noir toute la toile. Comme on ferme les yeux pour aller à la rencontre de ses visions intérieures. Naissent alors les images sur l’écran tendu, violentes, heurtées, jetées d’un geste vif mais déjà élaborées et occupant tout l’espace. Puis c’est à nouveau le recouvrement : avec ses mains en truelles, Maya barbouille de terre ses taureaux égyptiens, ses vénus préhistoriques et agneaux christiques. Terres chaudes, terres colorées, matériau chargé d’histoire lui aussi. Toutes ces figures sont comme enfouies sous l’écorce grenue. C’est alors comme un archéologue excavant ses fouilles, que de mémoire elle regratte et regrave dans la pâte les formes et les signes qui l’habitent. A l’image de pétroglyphes remontés de l’aube des temps mais qui raconteraient le monde au présent. »

Françoise Jaunin

Extrait de Signes de terre, Voir n°62 (exposition à la galerie Numaga), 1989

Apis, 1987-1988
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 155 x 215 cm
Le chien de pompéi, 1988
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 155 x 215 cm
Le sorcier de St Cirq, 1988
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 155 x 215 cm
Biban el-Molouk, 1989
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 162 x 216 cm
Détails main, gant, 1989
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 90 x 100 cm
Avec un Oupouaout, 1989
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 100 x 112 cm
Offrande de Rekhmiré, 1989
Acrylique, terre, pastel sur papier canson marouflé sur toile, 100 x 112 cm

 

Crédits photographiques : Frédéric Delpech

 

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