De Sirius à Siran

The George Tremblay Show (le duo Isabelle Fourcade et Serge Provost) invite à un voyage dans l’obscurité joyeuse d’une galaxie constituée de boules à facettes, de phénomènes stroboscopiques, d’une pluie d’étoiles scintillantes et de musiques ambiantes. Dans un ancien chai d’élevage, cette exposition compile une légère danse de néons, une ascension pour le moins incertaine, un ciel transformé en plafond champêtre, la programmation d’un temps d’intimité, une couchette genre Objectif Lune et un hommage au chanteur Christophe, pour nous amener de Sirius (clin d’œil au Micromégas de Voltaire) à Siran.

Didier Arnaudet

Une maquette de notre système solaire à l’échelle 10 000 000 000^e ou à peu près... Même si les distances sont proportionnelles, la taille des planètes a été multipliée par 20 par rapport au soleil et les vraies planètes ne sont peut-être pas des boules disco.

Un léger mouvement.
La lumière monte, descend, se penche un peu, se redresse, remonte... Dans le froid glacial du fond de la galaxie trois tubes lumineux dansent aléatoirement comme un horizon en constante instabilité.

Une simple planche de bois peut être une paroi vertigineuse et glacée, vers l’ascension des mystères universels dans les profondeurs de l’espace.

Vanité.
Cette installation est spécialement conçue pour l’exposition. Mi-planète, mi-vaisseau spatial, elle nous amène pourtant à regarder le ciel comme si l’on était couché dans l’herbe.
Pour The George Tremblay Show, le point de départ d’une performance ou d’une sculpture est toujours la conversation.
Elle a lieu le matin, dans le jardin.
Et le monde tourne toujours.

Cette pièce est la reproduction du dispositif d’une performance activée au centre d’art La cuisine de Négrepelisse en 2018. Des danseurs tournaient durant la performance et les rubans tombaient en créant une intimité programmée.
Le spectateur peut rentrer dedans. À l’intérieur, il y a un haut-parleur qui diffuse « Ti amo » et une lumière qui tourne. Les rubans tournent aussi.

Il y a des endroits et des moments qui positionnent le corps pour servir un usage : un baquet de voiture de course, le poste de pilotage de Tintin dans Objectif lune, le dessous d’escalier d’Harry Potter, les pupitres des discours politiques...
Des points définis sur le globe, qui bougent ou pas, mais qui affectent la relation entre notre corps et notre esprit.
Dans cette installation, le « regardeur » inclus dans la cimaise devient aussi le regardé et participe à l’installation...

Cette pièce est construite en hommage au chanteur Christophe en Sisyphe moderne. Le spectateur est assis seul au milieu de l’espace avec pour seule compagnie une boule à facettes espérant que tout recommence au prochain slow.

Uncommented n°1