D’un point de vue formel, mes tableaux font preuve d’une fausse simplicité. Ils présentent cinq constantes : une forme géométrique elliptique ; des traits de pinceau à la peinture à l’huile métallisée ; des contours composés d’une répétition de petites demi-ellipses ; des couleurs basées sur celles que je vois autour de moi ; des jeux de lumière à la surface du tableau qui engendrent des effets d’optique et transforment cette apparente simplicité en une dynamique complexe.
Au gré de ses déplacements, le spectateur découvre les fluctuations constantes à l’origine de toute une gamme de subtiles variations optiques à la surface des tableaux. Il lui devient impossible de fixer son regard, ce qui entraîne de ce fait une incertitude, situant ainsi les œuvres à mi-chemin entre l’abstraction géométrique, le décoratif et l’illusion spatiale. Les rapports entre figure et fond, surface et profondeur, et plan et volume deviennent donc ambigus. En effet, j’essaie de faire en sorte que mes tableaux échappent aux définitions traditionnelles de l’abstraction et de la représentation.
Le dessin fait partie intégrante de ma pratique, et ce, de deux manières complémentaires. Je commence réaliser un petit croquis préparatoire que j’agrandis ensuite aux proportions du tableau, avant de le transférer sur la toile à l’aide d’un calque.
En tant que médium à part entière, mes dessins sont le fruit de calculs exacts et rigoureux. Or, en appliquant des modifications précises aux contours, aux proportions et au positionnement des formes les unes par rapport aux autres, on obtient pour chaque dessin une individualité qui donne lieu à un rythme visuel, à des variations d’échelle et à une certaine sensualité ludique.
Jane Harris
From a formal point of view, my paintings are deceptively simple. Five constants are present : the geometric form of the ellipse ; the brushstroke made in metallic oil paint ; borders composed of repeated small semi-ellipses ; colours based on the colours that I see in the world ; the play of light on the surface which creates optical effects, transforming this apparent simplicity into a dynamic complexity.
Depending on their physical position, viewers can perceive that the paintings are in a state of constant change producing a range of subtle optical transformations. One is unable to fix one’s gaze and uncertainties are generated, the paintings existing somewhere between geometric abstraction, ornamentation and spatial illusion. Relationships between figure and ground, surface and depth and plane and volume become ambiguous as I seek to create paintings that cannot be defined in conventional terms of abstraction or representation.
Drawing is integral to my practice in two complementary ways. In the initial stage of making a painting I select a small schematic drawing and expand it to the actual dimensions of the painting. I then transfer this drawing by tracing on to the canvas.
As a medium in its own right, my drawings are calculated, exact and rigorous. But by making detailed adjustments to the edges, the proportions and the relative positioning of the shapes, an individuality to each drawing occurs, producing visual rhythms, shifts in scale and a sensual playfulness.
Jane Harris
Œuvres de l’artiste dans les collections publiques du réseau Videomuseum
Frac Poitou-Charentes
Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA
Frac/Artothèque Nouvelle-Aquitaine
UK Government Art Collection
Arts Council of England
LAAC Dunkerque
FDAC Dordogne
Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine
les arts au mur artothèque, Pessac
Goldsmiths MA Collection
Rhode Island School of Design Museum, CT
Southampton City Art Gallery
Cité internationale de la Tapisserie, Aubusson
Colorado University Art Museum
The Boise Collection, University of London
Brighton University