Dans sa peinture, Simon Rayssac use de la répétition des motifs, des couleurs et des mouvements. Chez lui, la répétition est en perpétuelle création. Par l’articulation des oppositions, des ressemblances et des reflets, elle ne cesse de s’enrichir ou de se métamorphoser. Le terme n’est jamais atteint. Le retour au point de départ est toujours possible. La virtuosité et la maladresse s’entremêlent. Cet artiste ne cherche pas à résoudre les contradictions. Au contraire. Il les affirme. Rien n’est plus étranger à sa peinture que la détermination stricte, l’argumentation autoritaire. Il n’a pas pour but de cadrer, délimiter son geste pictural. mais plutôt de s’en servir comme un levier de débordement et d’éclatement pour aller de l’avant et saisir un foisonnement de sensations et d’images. S’il existe une relation entre notre monde et le sien, elle est analogue à la relation amoureuse, c’est-à-dire qu’elle est faite de fantaisies, de tentations et d’abandons, d’envols, de frémissements et de matérialité du quotidien, de fusions et de séparations. Et ces deux mondes sont nécessaires, l’un ne supprimant jamais l’autre, dans une alliance permanente de rupture et de réconciliation.