
"A, c’est le toit, le pignon avec sa traverse, l’arche
L’arbre est un Y ; l’embranchement de deux routes est un Y"
Victor Hugo, En voyage, tome II
Pierre Labat considère le fer à béton comme le début et la fin de l’architecture. S’il est le premier élément que l’on voit dépasser des piliers en constructions, il est aussi celui qui resurgit pendant l’agonie des bâtiments. Éléments normalement structurels et invisibles, ces lignes premières dessinent dans et sur l’espace un tracé irréel, quoique déjà coloré de rouille. I, dans l’espace de l’atelier d’architecture Looking For Architecture, Labat ne donne rien d’autre à voir que l’espace du lieu qui accueille le travail. Comme celui de Fred Sandback, l’œuvre entretient un rapport de soutien et de support à la page blanche de l’architecture. C’est aussi à l’artiste new-yorkais et à son travail graphique que l’on peut penser en regardant les dessins de Pierre Labat présents dans l’exposition.