L’inaccessible presque touché.
L’invisible vu.”
Victor Hugo, visite à l’observatoire de Paris, 1834
Le terme provient du grec tele (loin) et skopein (voir), signifiant littéralement "voir loin".
Tout en nous ancrant sur terre, Le télescope projette notre regard dans l’univers pour donner forme, mesure et image au lointain.
L’exposition Télescope déplace le regard et interroge notre rapport à “l’espace”. En écho aux réflexions de Bruno Latour et d’Édouard Glissant, elle met en tension notre “confinement sur terre” et notre appartenance au "Tout-monde".
Télescope fait suite à Bleu Satellite (2021-2023), expositions nées en lisière d’une foire d’art contemporain à Bordeaux. Pour cette nouvelle proposition à Artorama, sont réunies des œuvres récentes et contextuelles d’Alexandre Clanis, Estelle Deschamps, Pierre Labat, Emmanuelle Leblanc et Arnaud Vasseux qui explorent de manière singulière la métaphore du télescope.
Délibérément minimale, la partition dessine un imaginaire où se rencontrent espace terrestre et sidéral, temps présent et temps anciens.
Regarder loin, pour entrevoir l’avant et peut-être toucher l’après. Décentrer ou même inverser l’objectif pour découvrir que les étoiles qui nous guident demeurent aussi sous nos pas.