Tableaux grand format

{Par les yeux de la louve, la traversée de la grotte}, 2023
Par les yeux de la louve, la traversée de la grotte, 2023
Peinture inversée sous verre acrylique, 2m x 17m
Vue de l’exposition Par les yeux de la louve, la traversée de la grotte Artothèque de Caen

 

{Fluorine}, 2023
Fluorine, 2023
Peinture inversée sous verre acrylique, 200 x 420 cm
Cette peinture est présentée à Art Paris 2024 par la galerie Gowen de Genève du 4 au 7 avril 2024

"Fluorine est le prénom de la femme masquée, aux différentes couleurs de peau qui traverse un champ de maïs desséché. Elle est dévêtue et une fausse fourrure d’hermine couvre ses épaules. Entre ses jambes elle transporte un jardin médicinal. Dans sa valise elle a embarqué son écureuil qui est son animal de compagnie qu’elle a harmonisé aux couleurs de ses ongles. Comme des rideaux ses jambes ouvrent l’espace du champ de maïs, sec, hostile, elle y trace son propre chemin suivant sa propre direction. Le corps est fragile, sensible, mis à nu, il s’expose aux blessures des feuilles tranchantes, cela explique le risque et la détermination de notre protagoniste. En guerrière, elle sait se battre et se protéger. Son poignard qu’elle tient du bout de l’ongle, lui sert à ouvrir la voie, et à se défendre, ses chaussures peuvent être des armes. Cette figure écoféministe nourrit de ses fluides et sa féminité un jardin luxuriant, fertile, composé de fleurs et de plantes médicinales vivantes et de fluorine. La fluorine est un halogénure minéral composé de fluorure de calcium. Il est utilisé dans les rivières pour remonter à la source. Ce mot signifie « flux » et a donné son nom à son élément constitutif le fluor. Ce minéral est très fréquent, on le retrouve dans d’importants gisements. La fluorine se présente dans un large éventail de couleurs et est connu comme le minéral le plus coloré au monde. On peut y lire une référence à la figure du peintre et à sa palette colorée.

Si dans plusieurs peintures comme par exemple dans no Taxinomi(e), la question du genre est fluide pour Muriel Rodolosse, ici le genre féminin est mis à l’honneur. À travers la représentation de la culture intensive du maïs on peut lire une critique des conséquences du patriarcat des décennies passées. La verticalité des tiges et les épis érectiles que l’on castre, c’est-à-dire auquel on enlève les fleurs mâles afin de contrôler la pollinisation pour s’assurer que les fleurs femelles soient fécondées par les fleurs mâles qui donneront les épis. Le champ de maïs symbolise le constat du désastre écologique lié au manque d’eau et à la monoculture intensive. La femme se déploie en actions positives. Fluorine est libre, battante, déterminée, protectrice du vivant, guérisseuse."

 

{Par les yeux de la louve}, 2023
Par les yeux de la louve, 2023
200 x 420 cm
Collection privée Artissima

 

{L'armoire aux possibles,} 2018
L’armoire aux possibles, 2018
Peinture inversée sous verre acrylique, 200 x 560 cm

 

Vue de l'exposition {{L'armoire aux possibles,}} Galerie municipale Jean-Collet, Vitry-sur-Seine, 2018
Vue de l’exposition L’armoire aux possibles, Galerie municipale Jean-Collet, Vitry-sur-Seine, 2018

 

{Le dialogue des cimes,} 2018
Le dialogue des cimes, 2018
Peinture inversée sous verre acrylique, 280 x 400 cm

 

Vue de l'exposition {{Le dialogue des cimes,}} Château de Gordes, 2018
Vue de l’exposition Le dialogue des cimes, Château de Gordes, 2018

 

{dans la forêt,} 2018
dans la forêt, 2018
Peinture inversée sous verre acrylique, 200 x 560 cm
Vue de l’exposition Le dialogue des cimes

 

{Vertigo,} 2018
Vertigo, 2018
Peinture inversée sous verre acrylique, 260 x 404 cm
Vue de l’exposition Vertigo, salle 1 - Silicone, espace d’art contemporain, 2019

 

{Vertigo}, 2018
Vertigo, 2018
Encre et lavis sur mur
Fait pour l’exposition personnelle, 5UN7 Galerie à Bordeaux

 

{Mais la grande nymphe n'a pas de socle ni de double-fond}, 2014
Mais la grande nymphe n’a pas de socle ni de double-fond, 2014
Peinture inversée sous verre acrylique, 200 x 450 x 6 cm
Production Centre d’art contemporain Maison des arts Georges et Claude Pompidou

 

Vue de l'exposition {{Sans socle ni double-fond}}
Vue de l’exposition Sans socle ni double-fond
Centre d’art contemporain Maison des arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc, 2014

 

{Centralia, la grande faille,} 2014
Centralia, la grande faille, 2014
Peinture inversée sous verre acrylique, 400 x 600 cm
Production Maison des arts Georges et Claude Pompidou

 

Vue de l'exposition {Sans socle ni double-fond}
Vue de l’exposition Sans socle ni double-fond
Centre d’art contemporain Maison des arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc, 2014

 

{Into floating space,} 2014
Into floating space, 2014
Pénétrable constitué de 10 tableaux bifaces suspendus, 100 x 100 x 6 cm
Co-production CAC Château des Adhémar / Maison des arts Georges et Claude Pompidou
Vue de l’exposition Sans socle ni double-fond CAC Maison des arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc

 

{Into floating space,} 2014
Into floating space, 2014
Vue de l’exposition Sans socle ni double-fond CAC Maison des arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc

 

{Into floating space,} 2014
Into floating space, 2014
Vue de l’exposition Sans socle ni double-fond CAC Maison des arts Georges et Claude Pompidou, Cajarc

 

{On the ruins of the Pizzeria,} 2014
On the ruins of the Pizzeria, 2014
Peinture inversée sous plexiglas, 520 x 700 cm

Production CAC Château des Adhémar, On the ruins of the pizzeria, 2014, est à la fois le titre de l’exposition personnelle de Muriel Rodolosse au centre d’art contemporain Château Adhémar et celui de ce tableau monumental de 5,20 x 7 m qui est la représentation d’une exposition fictive. Les éléments d’architecture qui sont représentés sont un re-souvenir du centre d’art contemporain la Chapelle Saint-Jacques à Saint-Gaudens où l’artiste a déjà exposé.

L’œuvre offre au regard une vue partielle de la nef avec suffisamment de recul pour en apprécier les dimensions et une partie de son architecture. Une peinture imposante est accrochée sur la cimaise frontale. Elle la recouvre entièrement. Une autre peinture est exposée sur le quart inférieur de la cimaise latérale gauche.

Un couple, traité avec un effet trompe l’œil accentué, est posté devant la grande peinture qui donne à voir les ruines calcinées d’une pizzeria. Et c’est là où le scénario se corse, car les décombres noircis par les flammes ont été retenus pour servir de décor à une exposition. On distingue un mur clair, au centre de la composition, sur lequel semble être accrochée une œuvre en deux dimensions, ce panneau publicitaire vierge et blanc évoquant la toile du peintre ou la cimaise, le caisson d’une enseigne lumineuse renvoyant à la caisse américaine ou à l’encadrement d’une œuvre, ces trois volumes miniatures installés au sol derrière les barrières sur la partie inférieure droite de la peinture.

Si cet ensemble de pièces reste volontairement peu identifiable et son statut indéterminé, sa mise en scène, quant à elle, est plus explicite.

Le restaurant italien n’existe plus et les ruines sont temporaires. Nous ne sommes ici ni "avant", ni tout à fait "après". Et c’est dans cet entre-deux, cet état intermédiaire que se déroule l’exposition. Comme si la ruine et elle seule réunissait les conditions sine qua non pour accueillir cette expérience.

On retrouve dans On the ruins of the pizzeria ce qui caractérise la recherche actuelle de l’artiste : un espace mental complexe, une architecture anguleuse qui entretient des rapports avec la sculpture, la volonté d’inscrire son travail en lien avec les caractéristiques de l’endroit où il est montré et cette façon de mettre en abyme le propos général au sein de l’espace fini du tableau : la peinture dans la peinture, l’espace dans l’espace, l’exposition dans l’exposition, etc.

Sa monumentalité et sa construction invitent à s’interroger en tant que spectateur sur la manière de se positionner dans l’espace, d’où regarder et sur ce que l’on regarde vraiment. La mise en abyme des sujets et la dimension du tableau qui l’accueille entrainent une perte des repères et créent ce déplacement entre le dedans de l’œuvre et son dehors. On the ruins of the pizzeria déborde de ses limites et confond les lieux et le statut des œuvres. Elle met au travail de façon réflexive le contexte, l’accrochage, l’espace, la peinture, la sculpture, l’installation et l’exposition. »

Cyril Vergès

janvier 2014

 

Vue de l'exposition {On the ruins of the Pizzeria}
Vue de l’exposition On the ruins of the Pizzeria
Centre d’art contemporain Château des Adhémar, Montélimar

 

{x degrés de déplacement,} 2011
x degrés de déplacement, 2011
Peinture inversée sous verre acrylique, 400 x 600 cm
Production Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

 

Vue de l'exposition {x degrés de déplacement,} Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, Bordeaux
Vue de l’exposition x degrés de déplacement, Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, Bordeaux

 

{haaa... Dada !,} 2008
haaa... Dada !, 2008
Peinture inversée sous verre acrylique, 400 x 600 cm
Production Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

 

Vue de l'exposition {haaa... Dada !}, Versteckt just around the corner, Berlin, 2010
Vue de l’exposition haaa... Dada !, Versteckt just around the corner, Berlin, 2010

 

{Ancora !,} 2006
Ancora !, 2006
Peinture inversée sous verre acrylique, 550 x 617 cm
Production Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens

 

Vue de l'exposition {ANCORA !}, Centre d'art contemporain Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens, 2006
Vue de l’exposition ANCORA !, Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens, 2006

 

© Adagp, Paris