Pierre végétale

Grotta di Sant’Angelo, Palombaro (Ch), Abruzzes, Italie
Œuvre produite dans le cadre d’Eremi Arte, une exposition initiée par l’Academia di belle Arte dell’Aquila, à Palombaro (CH) en Italie.

Tout ce qui est, n’est qu’une conséquence témoin d’un passé, construit d’obscurités et d’éclaircies maladroites, De l’eremo di Sant’Angelo, il ne reste que les vestiges visibles d’une demeure, d’un lieu de culte et de traditions populaires, dont l’essence a disparue à jamais, dans la nuit des temps. Le rocher, matière brute lentement développée selon le cours des eaux, est colorié au charbon de bois. Il s’impose au centre de la grotte, comme le trône supportant les vestiges des histoires oubliées, puis imaginées. Michael Ende illustre dans L’histoire sans fin, un effet de croisement des temps et des connaissances, tendant à faire émerger les conséquences de la disparition des imaginaires. Il compose le concept du Néant, engloutissant les mondes vivants tombés dans les oubliettes des livres trop longtemps restés fermés. Le rocher noir occupe cette dimension, comme le mur au-dessus, à moitié envahit par les champignons (noirs).

Pierre végétale, 2016
Charbon de bois sur calcaire, 4,5 x 10 m

 

© Adagp, Paris