La production réalisée pour cette résidence, aborde la question de l’apparition
d’un paysage, notre relation a l’idée de jardin et par ricochet celle de la
hiérarchie que notre regard porte sur le vivant, un vivant ordonné.
Cette production prend l’aspect d’une petite serre mobile, réalisée en grande
partie grâce à des éléments récupérés au lycée (une mise en forme de ce qui
est déjà là).
Un volume clos intégrant une fenêtre sur le sol et une estrade ou l’on peut
s’asseoir ou s’allonger pour observer ou se reposer.
Cet objet est prévu pour s’implanter sur des espaces délaissés où pousse une
végétation spontanée, notamment des ronces et du lierre... En se posant là, la
serre isole un fragment de territoire en l’intégrant a son volume, ce fragment
de friche devient alors un milieu de culture et de production pour des
phasmes qui y sont introduits.
L’idée est de créer l’émergence d’une sorte de jardin-élevage, un paysage a
déplacer pour multiplier les regards et les questions possibles :
➞ où est le sauvage
➞ où est le jardin
➞ où est le jardinier
➞ où est l’oeuvre
...
Les limites semblent flottantes, elles sont à discuter, à apprécier, à tracer
momentanément... peut-être.
Christophe Clottes