Parce que le fait divers est souvent lié à l’univers de l’enquête, à une certaine forme d’énigme et à la volonté des artistes d’élucider leur part mystérieuse, l’exposition s’articule autour de la poésie des équations à plusieurs inconnues qui sont pensées entre paramètre et registre « d’indicialité ». Chacune des équations sera introduite par « des pièces à conviction » confortant la métaphore bien légitime de l’enquête et laissant planer l’empreinte de l’erreur judiciaire ou de l’erreur humaine à l’origine de nombreux faits divers. C’est autant un univers de formes qu’un vaste champ lexical que s’emploiera à échafauder la présente exposition. En 26 lettres et 5 équations, l’exposition présentera une hypothèse de ce qu’est le fait divers mais se gardera bien d’imposer une réponse. Elle laissera ainsi libre cours à la possibilité, pour toutes et tous, de se faire son avis, d’être aussi saisis d’un doute ou tout simplement de se laisser porter par les délices de l’affabulation ou de la spéculation. Sous le commissariat de Nicolas Surlapierre, associé à Vincent Lavoie, le MAC VAL présente une vaste exposition temporaire qui réunit non moins de 80 artistes, de différents horizons et pratiques formelles.
L’air des infortunés, ensemble d’œuvres de Nina Laisné (collection Frac Franche-Comté) y sera exposé.