À la fois création numérique et peinture, Le cycle des choses est une installation hybride. Camille Beauplan représente un enfant qui essaie de maintenir un château de sable face à la marée montante. Tel un motif à répétition, l’enfant et son geste sont multipliés, superposés. L’ensemble crée un étirement de l’action dans le temps et l’espace, une sorte de vision kaléidoscopique. On peut entrevoir le courant ou le début d’une vague, une matière emmêlée et même une forme étrange qui termine sa course circulaire dans l’eau. Elle finit par s’y fondre. Une partie du château est maintenue dans les mains de l’enfant, l’autre glisse et fusionne avec l’eau. Le corps de l’enfant démultiplié devient une peau. La scène se déroule hors du temps, comme sur une île artificielle. Camille Beauplan opère une boucle infinie du château à l’enfant, au geste, à l’eau, au château et ainsi de suite.
Elise Girardot
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