« Il s’agit d’un laveur d’yeux, souvent utilisé dans les usines où il y a beaucoup de poussière, où on manipule des produits chimiques, par exemple nécessitant de se passer les yeux sous l’eau. L’idée est de le mettre [dans l’espace public] avec son explication sous forme de signes puis de voir comment les gens l’utilisent, quel sens cet objet prend dans la ville. »
Jacques Vieille
S’interrogeant sur l’utilisation possible de l’eau s’écoulant de la fontaine et se déversant sur le sol, Jacques Vieille a associé le lave-yeux à un saule. Il en sera le tuteur et l’alimentera à chaque fois que quelqu’un actionnera le mécanisme. L’œuvre est une intrication de plusieurs niveaux, allant de l’allusion à l’utilité d’avoir de l’eau disponible dans l’espace public, [...] de l’interprétation symbolique de l’eau (pureté et purification) à sa disponibilité (renouvellement ou épuisement).
Catherine Grout
extrait du dossier de présentation de la 3e biennale d’art contemporain d’Enghien les Bains, 2000
© Adagp, Paris