La chute, 2020
Installation sonore en boucle - haut-parleurs dissimulés - destinée à des espaces intérieurs ou extérieurs : espaces communs et intermédiaires, lieux de passage…
Un son. Celui d’une goutte d’eau qui tombe. A peine identifiable au départ, que l’on devine plus qu’on ne l’entend.
Et le même son se fait entendre après une dizaine de secondes...
Puis à nouveau environ 9 secondes plus tard... Et encore, après 8 secondes... Etc. etc.
Le rythme s’accélère et ces sonorités n’en font pratiquement plus qu’une, un son quasi continu.
Non pas le son d’un écoulement mais celui de la répétition du son de la chute d’une goutte d’eau.
Puis le mouvement s’inverse, en decrescendo, jusqu’au silence. Ces vagues sonores, ce flux et ce reflux, s’enchaînent à l’infini, comme un mouvement perpétuel.
C’est un espace mouvant et indéfini qui prend corps.
Et de cette matière concrète, c’est une abstraction à part entière qui prend forme, hors des repères que posent et proposent les processus d’identification et de définition.
Sophie Mouron
© Adagp, Paris