La Vache fait le bœuf

A Pau, Jean-François Noble décide que la peinture intitulée, La Grande Vache noire présidera diagonalement à l’ensemble de l’installation, créant une coupe qui s’achève un étage plus bas, après les degrés métalliques d’une initiatique échelle, dans les pages hermétiques du Grand Livre, l’autre axe étant celui qui va de L’Étoile roulante et du Creuset à Lucy, la femme éthiopienne australopithèque dont il sait, avec Allan Wilson et Linda Vigilant que notre ADN, commun sur terre, est africain et dont on peut penser qu’elle est sœur de celle que Courbet avait nommée L’Origine du monde (1866).
Il trace au sol et calcule, tel l’arpenteur avant l’architecte, il découpe et décuple, il est l’œuf et le serpent, et organise les vertiges d’un drame dont on redoute de n’être pas uniquement le spectateur.
Là, la cascade délivre l’eau-mercure, dans l’ombre des Corbeaux, ici, elle va se jeter entre deux peintures de guerre que sont Le Ciel et La Terre, l’une contenant le jaune de la Foudre, l’autre, les ocres du compost et du charnier.

Gilles-Christian Réthoré

Extrait de « Notes, considérations et définitions », écrit pour le catalogue de l’exposition.

Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
Le Parvis Scène nationale Tarbes-Pyrénées, Pau, 1992
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
à gauche : Grande Vache noire, 1992
à droite : Cascade, 1992
Face à face deux Forces (Robur cime), 1992
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
suspendu : Creuset à l’ampoule
au sol : L’Etoile roulante, 1992
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
Grande Terre métallique, 1992
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf
Grand ciel métallique, 1992
Vue de l’exposition La Vache fait le bœuf

 

Crédits photographiques : Richard Cerf