La Bassine I

La Bassine I, 2019
Installation : pvc, bois, tissus sérigraphiés, métal, fleurs, dimensions variables
Collaboration avec Amélie Boileux
Production : Silicone, Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, Les petits Débrouillards, Drac Nouvelle-Aquitaine, La Fabrique Pola, Ebabx
Vues de l’exposition Il est une fois dans l’ouest, Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, Bordeaux, 2019
Commissariat : Irwin Marchal
Crédits photographiques : Jean-Christophe Garcia

 

La Bassine est une installation composée de quatre éléments.
Ensemble ils forment un lieu de réception aussi bien qu’un vestiaire, un fast food, une chaîne de magasin qui inclut le service et son équipe dans un tout décoratif et organisé.

 

 

Au mur en face de vous il y a le crabe, une structure pensée sous la forme d’une fontaine. Elle est construite autour d’une bassine remplie d’eau, une pompe y crée un remous. Au-dessus du bassin, depuis un alignement de trois récipients transparents, tombent des billes de plastiques utilisées dans la pratique du airsoft. Ces fausses munitions, ces gros grains de sable de polymère passent au travers des trois sabliers poussées par trois moteurs programmés qui activent des pales aléatoirement entraînant une poignée de ces billes. C’est un sablier géant, une clepsydre qui décompte et verse notre temps aléatoirement. Le spectateur peut avoir la chance d’assister à ce non-événement induit par la présence et les grésillements des moteurs : une pale tourne, des billes tombent. À peu près deux fois par heure...
Ce dispositif est incorporé dans un podium à deux niveaux où deux petites marches invitent à se rapprocher et à monter dessus. Un crabe stylisé nous domine et de son centre rayonne un cercle rouge. Deux colonnes simulent l’entrée d’un temple, le tout évoque une porte ou une initiation.

 

 

Dans l’espace d’exposition, autour du crabe, sont disposés deux chariots, des liteaux sérigraphiés d’un logo bleu blanc rouge sont soigneusement pliés et placés sur leurs poignées. Un plateau d’huîtres d’un blanc de porcelaine émaillée constitue le plateau duquel sort un vase rectangulaire couvert de mosaïque bleue. Dans ce vase s’épanouit un bouquet d’œillets qui va se colorer peu à peu en rouge pour l’un, en bleu pour l’autre. Une première temporalité, celle de l’absorption va apparaître, puis viendra celle de la fanaison. Pensés comme une vanité redondante ces modules font échos au grand dans leur rapport à la visibilité plastique de ce temps qui passe.

 

 

Enfin une crédence est disposée, sur la cimaise à gauche du crabe, cadre de mosaïque de brique elle contient deux casquettes disposées dans l’attente que quelqu’un viennent les enfiler.

Lou-Andréa Lassalle-Villaroya

 

 

Parole à Lou-Andréa Lassalle-Villaroya
Production Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA
Dans le cadre de l’exposition Il était une fois dans l’Ouest (2019)