Louis : Ma vie est en désordre, elle s’éparpille. Dans mon esprit tout se mélange. Il y a des moments, des souvenirs, des situations.
Repenser à tout, passer du coq à l’âne, en ressassant toujours les mêmes choses. Le bilan n’est pas brillant, avec seulement un ou deux points positifs.
Louis : Au bord de la mer.
_ Sa mère : Je fatigue.
_ Louis : En montagne.
_ Quelques éclaircis.
_ Le déchirement.
_ L’idéaliste.
_ L’enfermement.
_ Sa mère : Mon renoncement.
_ Pour le meilleur et pour le mieux.
_ Soucis et coup de colère.
_ Louis : Sentiment d’amertume.
Poèmes. Chapitre 1. La Route. (extrait)
À l’école (de Chêne Arnoult), la salle de classe est la crainte de Louis. La salle de classe est son espoir, la salle de classe est sa terreur. Dans le matin il se sent mal, dans le matin il voudrait réussir, mais comment ?
Force toi, force toi, force toi, se dit-il. Où sera ta gloire, où sera ta récompense ? Louis s’enfonce mais se dit l’inverse, sans y croire. Louis est en train de couler, mais voudrait que la couleur de son âme soit rose et bleue, plutôt que noire.
Chapitre 2. Le test de début d’année.
Mercredi matin la campagne est dans la brume. Le père de Louis tire le starter, démarre sa Renault 19 essence. Il l’emmène chez sa mère, où il va passer la deuxième partie de la semaine.
Cinq jours plus tard, Louis se dit que ça ira, et ça tombe à nouveau, ça éclate. Il pensait pourtant l’inverse, que la journée était belle, à l’intérieur de lui-même. C’est le contrôle, le péage. Comme d’habitude elle veut tout savoir maman, tout vérifier. C’est d’une importance sans crier gare. Quand dans le cahier la leçon est mal recopiée, et que cette mère impulsive a du mal à déchiffrer les caractères, c’est le signe d’un danger, qui gonfle. Ça sent la mayonnaise et ça prend, ça prend, ça prend. La mayonnaise de la colère acide, récurrente, inattendue, trompeuse, capricieuse, orgueilleuse, dévoreuse, et mélancolique.
Chapitre 3. Les devoirs.
Tout est calme, calme, et sera calme, le temps d’un rendez vous, le temps d’une mise au point. Dans la salle réparatrice, la lumière est jaune, et veut rassurer Louis, en lui disant que maman, ou papa, sont en train de parler à son sujet, avec l’institutrice.
Chapitre 4. Un conseil de classe est passé par là
Louis a le néant, tandis que ces enfants, l’amour fierté de leurs parents de laine. Louis les admirent, voudrait être comme lui, elle ; faire aussi bien que ses camarades. Même séparés, les parents de Louis sont là, mais eux, les écoliers, ont la famille plus triomphante. Ils sont propres à l’intérieur quand Louis se sent sale. Louis va les suivre, et verra un peu où cela le mènera. Les années vont passer, Louis va progresser, maman va le pousser, jusqu’à ce qu’il s’envole, dira sa meilleure amie. Quand on est devenu propre à l’intérieur, qu’on se tient sage dans la salle investigatrice, au moment ou un amuseur sort de sa boite, on aurait presque honte de devenir supporter de celui-ci, qui gratte la sensibilité la plus froide de celui qui enseigne. On reste fidèle à sa mère impulsive.
Avant dernier Chapitre. Moi et les très bons élèves.
Le tunnel scolaire est désormais bien loin. Mathilde-Sophie est contente de Louis. Le moral du collégien s’oxygène. Il vient de traverser le grand bassin des exercices. Louis met le couvert. Il regarde de temps en temps à la fenêtre. Le ciel azuré s’éclaircit, le bois s’imbibe de lumière dorée. Il est midi pile.
On entend de la musique à l’intérieur du salon. Mathilde-Sophie a choisi Paolo Conte.
La grande sœur de Louis danse quelques pas et vient s’asseoir à table. Louis repense au week-end dernier chez son père, avec un ciel d’hiver entièrement gris. Ça lui plait aussi. Louis vient de partir dans ses rêves dessinés car il est là sans être là.
Dernier chapitre. Ciel d’hiver.