[...] Les choses se répondent et se contredisent au sein du support et de l’image. Le blanc du plâtre fige l’action du pigment jeté sur la surface. En quelques secondes, l’image se crée au travers de ce rituel alchimique tenant de la lenteur et du hasard. Être sa pure représentation. Main à l’œuvre, main dans l’oeuvre, ce « réel capital » est omniprésent. Entre intention et contingence, la dispersion des éléments évoquent les illustrations scientifiques du Big Bang, les faux marbres de la Renaissance, entre création et chaos. Par cette simplicité des matériaux et ce langage pictural, Pierre Labat affirme les possibilités de l’espace pour mieux éprouver son centre.
Marianne Derrien, texte de l’exposition (extrait)
Crédits photographiques : Aurélien Mole
© Adagp, Paris