Jour blanc

Jour blanc, 2014 (extrait)
installation vidéo - 8 min. – HD – Pal
production : Zébra 3 / Centre Clark

 

[…] Au cœur du triptyque, Julie Chaffort invite le regardeur à observer la nature comme théâtre de ses projections fantasmées. En son centre, une forêt verdoyante altérée et alternant un inquiétant caché/montré au moyen d’une épaisse fumée noir. À sa gauche, et venues enrichir cette vision post apocalyptique, une Bailaora, une femme millénaire et une chanteuse lyrique, telles des figures semblant muées dans l’intemporel, prises au piège et mal menées par la force invisible d’un Éole facétieux. À sa droite, un tourne-disque à l’allure enfantine, trônant seul, en pleine nature, et générant de troublants hurlements de loups, ou comment faire écouter des cris d’animaux morts à une nature vivante. L’œuvre éponyme diffusée ainsi en boucle, devenu l’écrin d’un paysage pluriel où prend place la folie, mise en lumière par l’incessant et flirtant avec la complexe avenue de dessiner l’absence sous de tangibles traits.

Jour blanc se révèle comme contours d’un volume réel et virtuel, un terrain fertile au jeu de l’invisible rendu visible et des apparitions sonores devenues palpables. Des images et sons organiques aux motifs obsédants, pris dans un mouvement de boucle infinie, miroir d’une folie et capables de redonner vie à l’absent, condamnés à se répéter tel Sisyphe et son rocher. […]
Chloé Grondeau

Chloé Grondeau, « À propos de l’exposition Jour Blanc », 2014 (extrait)

 

captation de l’installation © Julie Chaffort

 

images extraites de la vidéo

 

© Adagp, Paris