Glissements est la photographie d’un bâtiment en ruine qui se détache sur un ciel blanc, un bâtiment sans façades, dont on dirait que la peau a été arrachée. L’intérieur de chaque appartement est visible et rappelle les alvéoles d’une ruche. Dans l’image, la déconstruction imminente de l’immeuble est accentuée par le décalage des couleurs - rouge, verte et bleue - rendu volontairement apparent. Une relation d’équivalence entre l’image et ce à quoi elle renvoie est ainsi établie. Le trouble dans l’image annonce l’effondrement du bâtiment et avec lui, celui des grands ensembles, et de leur utopie.
Ibai Hernandorena
Crédits photographiques : Aurélien Mole / Centre d’Art de l’Onde
Crédits photographiques : Jean Brasille / Villa Arson Nice