Le mardi 17 mars premier jour du confinement, sur une petite planchette de bois entoilé que j’avais là sur la table de mon atelier, je peins un champignon éclaté observé la veille au bord de la route. Je décide alors de peindre chaque jour « quelque chose de bon à peindre », dès aujourd’hui et jusqu’à la fin du confinement dont nous ne connaissons pas l’issue. Sans programme, juste une disponibilité à l’observation et à l’émotion. Le jour même je prépare d’autres supports à peindre, Alexandre découpe une douzaine de planchettes dans les chutes de bois de ses propres tableaux. Je les entoile et les prépare comme je fais d’habitude. Ils mesureront tous 27 x 31 cm, format « paysage ». Nous en préparerons autant qu’il sera nécessaire. J’espère pouvoir aller marcher chaque jour, seule ou avec Alexandre sur le chemin de la Lune, si le temps le permet et si nous en avons envie. Ou bien je ferai le tour du jardin ou encore je peindrai des choses qui sont à l’intérieur de la maison. Chaque jour aussi, j’ai pris quelques notes dans mon carnet d’atelier. Ces notes m’ont aidée à écrire les légendes qui accompagnent les images.
Crédits photographiques : Frédéric Delpech
© Adagp, Paris