J’entre dans l’atelier de Radmila, des volumes maculés d’encre et de peinture, dessinés partagent l’espace avec des cartons gravés et dont le pliage est très étudié. Puis, je me trouve nez à nez avec une moufle géante irrésistiblement accueillante. Sur le mur, une série de kimonos m’inquiète, ces derniers, alignés, arborent chacun ses couleurs et sa singularité. Non loin d’eux des images de gants telles des mains coupées “sèchent” devant la fenêtre.
Chez Radmila Dapic Jovandic, la notion du temps semble guider la créativité comme chez bien des artistes, mais la réalité de la matière utilisée paraît s’être alliée à d’indicibles secrets malgré l’éloquence et la simplicité des objets représentés. Des contrastes orchestrés comme dévoilant le clair-obscur d’une personnalité : œuvre douce ou exacerbée, rassurante-inquiétante, drôle-grave, plié-déchiré, forme ronde ou angle aigu, etc…
Clothilde Bouvet