Exposition collective

DUO, naissance du collectif

Du 12 octobre au 23 décembre 2023
La Terrasse – Nanterre
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Mickaël Phelippeau, avec Camille Bondon, Louis Clais, Amandine Maas, Laure Subreville, Vincent Tanguy et Fabien Zocco.
Commissaire invitée : Marianne Villière
Vernissage le 11 octobre à partir de 18h

Articulée autour des Bi-portraits de Mickaël Phelippeau, l’exposition évoque des manières de faire corps avec l’autre. La gémellité, l’opposé, la rencontre, l’invitation à un pas de deux avec le visiteur sont des « figures » ici développées à travers la photographie, la vidéo, la sculpture ou encore l’écriture.
Le duo appelle la rencontre, le « premier pas vers », une forme de dépassement et de déplacement de soi. Il élargit le « je » vers un « nous », ferment de nos interconnexions et de nos oppositions.

L’exposition dessine cette éthique de la relation, aussi complexe que féconde. Elle s’énonce essentiellement par le corps en action. A l’image des Bi-portraits de Mickaël Phelippeau, mise en abîme et mise en scène de la rencontre ou dans le duo jumeau de Denis Darzacq qui accorde ses mouvements et suspend son geste aérien. Le duo, c’est aussi un espace commun à conquérir. Dans l’adversité du corps-à-corps, le film de Laure Subreville illustre cette lutte vorace pour dominer l’espace de la caméra. Chez Vincent Tanguy, sa traversée nocturne des rues de Shanghai vient jeter le trouble avec son double virtuel. Le totem d’Amandine Maas dans lequel logent des sculptures à saisir réactive ce sentiment de la rencontre fortuite. Celles-ci invitent à parcourir l’exposition à deux, dans une intimité hésitante que Fabien Zocco livre en pâture avec ses « je suis... » versus « tu es ... », interpellations aussi tranchantes qu’aléatoires car saisies par des paramètres informatiques. Le langage encore et l’oralité enfin pour amorcer une complicité avec le visiteur, chez Louis Clais et Camille Bondon. Une manière d’essaimer le propos de l’exposition sur des supports du quotidien (ici une table ou une simple feuille) voire hors les murs, un mot doux de Camille Bondon et l’espoir que celui-ci rencontre un autre je.

Texte de l’exposition