Au sein de la vallée du Lot, la vie des habitants est profondément liée à celle de cette rivière et à la multitude de ruisseaux, sources et cours d’eau qui viennent la nourrir. L’eau des rivières n’est pas seulement celle qu’on boit, celle qui arrose les champs, celle qui donne sa force aux barrages hydroélectriques. Origine et source de la vie, elle est aussi ce qui nous relie intimement à notre milieu, au rythme des saisons. À la charnière de l’art, de la science et de l’écosophie, Céline Domengie a créé le programme de recherche artistique intitulé Les Géorgiques, qui porte sur les imaginaires, les connaissances et les pratiques rurales dans la vallée du Lot.
Les créations menées dans ce cadre, dont celle du Poïpoïdrome flottant, une flottille d’inutilité publique, invitent chacun, chacune à prendre conscience de ce que nous donne la rivière, de ce que nous lui devons et de ce qu’elle nous rend, elles expérimentent des alliances avec notre milieu de vie du point de vue intime, social et environnemental, tout en se laissant flotter au gré des vents, du hasard et de l’inespéré.
Au cours de cette conversation performée, Alain Caillé, Clelia Coussonnet ainsi que le public seront invités à échanger autour de la thématique « art et inutilité ». Il s’agira d’envisager la manière dont l’art peut ouvrir des espaces de résistance à la raison utilitariste et de redécouvrir ensemble les formes de reconnaissance de la nature qu’explorent aujourd’hui les artistes, dans leurs dimensions esthétiques, éthiques et politiques. Sébastien Gazeau, directeur de Documents d’Artistes Nouvelle-Aquitaine, assurera la modération de ce dialogue.
Gratuit sur réservation : reservation@frac-meca.fr
Cette rencontre est co-organisée par Documents d’artistes Nouvelle-Aquitaine, le Frac Nouvelle-Aquitaine Méca et le Belvédère, dans le cadre du cycle Les Échos du territoire et de la programmation culturelle de l’exposition Arpenter, photographier la Nouvelle-Aquitaine.