Anasoirs

  • {Anasoirs}, 2019
    Anasoirs, 2019
    Sculptures activables. Porcelaine et bronze, 15,3 x 15,5 × 3 cm (x 10)
    Pièces en porcelaine réalisées à l’atelier blanc, Aurélie Vrigneau
    Pièces en bronze réalisées par L’atelier Bronze, Maxime Rambis
  • {Anasoirs}, 2019
    Anasoirs, 2019
    Sculptures activables. Porcelaine et bronze, 15,3 x 15,5 × 3 cm (x 10)
    Pièces en porcelaine réalisées à l’atelier blanc, Aurélie Vrigneau
    Pièces en bronze réalisées par L’atelier Bronze, Maxime Rambis
  • {Anasoirs}, 2019
    Anasoirs, 2019
    Vue de l’exposition N fois, Lavitrine (lac&s), Limoges, 2021

 

L’Anasoir reprend les techniques artisanales de la porcelaine sertie de bronze et devient un objet d’ornement, un bijou mural qui nous porte au lieu d’être porté. Il joue avec l’idée de reposer son nez et de mettre le corps dans une posture décalée, le nez dans la matière, le nez au mur. Comme une projection perceptive d’une photo de Michel François intitulée Le monde et les bras.
Jeu individuel ou collectif, piège humoristique, mise en sculpture, motif mural constituent quelques unes des facettes de cette proposition alliées à une posture de résistance dans le partage nasal d’un même support. La partie en contact avec le visage est émaillée ajoutant aux sensations tactiles. Dessinée comme une coulure, une pièce de bronze vient recevoir le nez. Ainsi, plus l’objet sera expérimenté, plus le lustre se fera sur la zone de frottement à l’instar des sculptures monumentales en bronze dont une partie est touchée par rituel religieux ou superstitieux. Peut-être un geste pour éviter les déboires du Major Kovaliov et protéger son nez.
La pièce multipliée permet d’occuper un mur, un lieu, en disposant les formes à différentes hauteurs et introduit le collectif. L’espace est alors investi dans un rapport inhabituel qui replace la question de l’expérience au coeur du propos.
Dans ce multiple chaque pièce en bronze est unique, et cette singularité se renforce avec l’usage. Une mémoire de corps s’inscrit alors dans l’objet altérant le « même ».

Kristina Depaulis

 

 

Crédits photographiques : Antoine Gatet

©Adagp, Paris