Exposition collective

Amours

Du 9 au 13 avril 2025
Galerie espace temps – Paris
Visuel de l’exposition © tous droits réservés

 

Un instant d’amour. Amours VI

La question de l’amour est la question essentielle de l’humanité. Et peut-être de l’animalité, mais on ne le saura jamais. On dit que l’amour courtois a été inventé par les poètes au XIIe siècle, des troubadours qui venaient conter fleurette sous les fenêtres des jolies femmes pendant que leur chevalier de mari s’en allait en guerre, mironton, mironton, mirontaine. On peut néanmoins imaginer que l’amour existe depuis la nuit des temps, que des hommes sont morts par amour, même si ce n’étaient pas tous des Montaigu.
Jeune, on est aimé de ses parents, enfin dans l’idéal. Mais ça n’apporte pas grand-chose, chaque adolescent le conçoit comme un acquis. Non, le grand intérêt de la vie est l’amour d’un.e inconnu.e, être aimé.e, et peu importe le talent, la richesse, la réussite car sans amour on n’est rien du tout, comme le chantait Edith Piaf.
Ce salon sur l’amour, le sixième du nom est sans doute le plus conceptuel. L’amour s’écrit, l’amour se chante, l’amour se trouve, l’amour se perd, mais se figure assez peu.
Dessinez l’amour, photographiez l’amour, c’est un vrai challenge.
Certains artistes s’orientent vers l’érotisme, mais c’est un leurre, le plaisir n’est pas l’amour.
L’œuvre qui figure l’amour doit être emplie d’amour, un sentiment qui reflète l’âme amoureuse et joyeuse, ce n’est pas un portrait dont la ressemblance importe, mais une émotion fixée par la lumière et ce n’est pas tant le visiteur qui regarde l’œuvre, que l’œuvre qui vous regarde avec bienveillance et c’est par exemple ce qui affleure de la Joconde de Léonard de Vinci ou de la Jeune Fille à la perle de Johannes Vermeer, ce sont des oeuvres qui vous contemplent, vous observent, et vous offrent un instant d’amour.
Les artistes de ce salon Amours VI tentent également de vous proposer quelques bribes d’amours printaniers.

Laurent Quénéhen