Entre les variations de températures et de lumières, s’accumulent des rebuts. Des matières résiduelles à priori insignifiantes, qui s’agglomèrent dans les recoins de l’atelier, sur les bords des machines et qui noircissent inlassablement les mains qui travaillent.
Suie, scories, charbon, éclats, limailles, calamine.
D’infimes matières sur lesquelles Christophe Clottes se penche. Il y a là, la possibilité d’un substrat à explorer. La forge et ses contours deviennent bientôt le lieu d’une archéologie et dessinent une constellation.
À partir de ces résidus, il débute une série de dessins aléatoires à l’enclume, percutant une pincée de poussières entre deux feuilles de papier. Comme pour garder une image, un instant dans le cycle, un rapport aux outils, à la matière, aux gestes.
Clara Denidet